Les crises récurrentes dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC) depuis plusieurs décennies demeurent préoccupantes. Actuellement, les forces gouvernementales congolaises intensifient leur lutte contre le groupe armé M23 dans le Nord-Kivu, tandis que le Sud-Kivu subit les effets collatéraux de cette crise, en plus des conflits armés internes spécifiques à la province. Les conflits intercommunautaires persistent dans le Tanganyika, et bien qu'une accalmie soit observée en Ituri, les agressions des groupes ADF, CODECO et ZAÏRE laissent des séquelles indélébiles. Ces situations entraînent des déplacements massifs et forcés de populations, exacerbant les vulnérabilités déjà existantes dans ces provinces, où les besoins humanitaires sont graves et persistants. On observe la création de nouveaux sites, l'extension d'anciens sites et la prolifération de nouveaux centres collectifs, accompagnée d'une croissance démographique exponentielle dans ces installations.
Cette dynamique met en difficulté les acteurs du CCCM, qui manquent de ressources pour répondre à la demande croissante en matière de coordination et de gestion de ces installations collectives, ainsi que pour l'encadrement des aides multisectorielles. Le mois de juillet 2024 a été marqué par des menaces croissantes d'évictions des PDI, une situation préoccupante tant au Nord qu'au Sud-Kivu. On assiste également à la persistance du choléra dans plusieurs sites du Nord-Kivu, à des incidents sécuritaires récurrents dans les sites, et à des difficultés d'accès à certains sites en raison de l'insécurité ou de l'état impraticable des routes. Toutefois, des activités liées aux solutions durables sont en cours dans le Tanganyika et en Ituri.