Les crises récurrentes qui frappent l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC) depuis plusieurs décennies sont préoccupantes. Actuellement, les forces gouvernementales congolaises intensifient leur lutte contre le groupe armé M23 dans le Nord-Kivu, tandis que le Sud-Kivu subit les conséquences collatérales de cette crise, en plus des conflits armés internes propres à la province. Les conflits intercommunautaires continuent de ravager le Tanganyika, et en Ituri, bien que l’on observe une accalmie, les agressions des groupes ADF, CODECO et ZAÏRE laissent des traces indélébiles. Ces situations entraînent des déplacements massifs et forcés de populations, aggravant les vulnérabilités déjà existantes dans ces provinces, qui font face à des besoins humanitaires graves et persistants. Le mois d’août 2024 a été marqué par une insécurité croissante, des violations du caractère civil des sites, ce qui pose de sérieux risques pour la sécurité des personnes déplacées internes (PDI) et des acteurs humanitaires. On note également une réduction sensible des aides dans les sites, ainsi que des ressources limitées pour accompagner la fermeture des sites et mettre en œuvre des solutions durables. Malgré la rareté des moyens, les acteurs humanitaires s’efforcent de renforcer les mesures de prévention et de lutte contre le Mpox, car les risques de propagation de cette épidémie restent très élevés dans les sites et centres collectifs.